De Lukla à Namche Bazar
Mardi 26, il est 4h30 et le téléphone sonne… C’est l’heure de se lever. C’est peut être un hôtel qui soigne son image, mais à cette heure matinale l’eau de la douche est trop froide pour s’y risquer. A 5 h on quitte l’hôtel et on traverse une ville vide jusqu’à l’aéroport. A 5 h 30 il y a déjà une vingtaine de touristes qui se pressent pour le premier vol. Il faut dire que les places sont chères ; dès que le vent se lève en montagne les vols sont annulés et ces derniers jours ça arrive dès 9 h. Par un curieux système, passent en priorité les passagers qui ont le moins de retard. Ceux qui attendent depuis 2 jours déjà verront quelques vols partir mais ça s’arrêtera avant leur tour. Le même petit trajet de 40 min leur coutera 600 $ / pax…
Pour monter à bord c’est un peu la ruée car tous veulent être à l’avant du côté gauche pour voir les montagnes enneigées. C’est un tout petit avion de 20 places, mais il n’en faut pas plus pour atterrir sur la courte piste pentue de Lukla. L’atterrissage est assez brutal et on est littéralement éjecté de l’avion qui met moins de 10 min avant de repartir avec un autre lot de passager.
A la sortie du village, il faut montrer patte blanche au premier des nombreux points de contrôle du parcours… Pas possible de disparaitre sans laisser de trace quand on est fiché tous les 3 km ! Le sentier est large avec peu de pentes et on croise beaucoup de monde. Il y a des lodges partout. Les sommets sont encore blancs et le printemps commence tout juste. C’est la saison des rhododendrons et ça donne une belle touche colorée.
Après quelques heures de marche tranquille, on arrive à Phadking pour le déjeuner. Sieste l’après-midi et le soir il y a 2 groupes de québécois au diner. Moi qui pensais lire tranquille le « brigade mondaine » que j’avais trouvé dans la bibliothèque du lodge… Heureusement que la sieste était bonne car les chiens ont aboyé une bonne partie de la nuit.
A 13 h, on arrive au gros village de Namche Bazar. Ca a beaucoup changé et on dirait Thamel avec trop de magasins, des flots de touristes et des connexions internet partout… Une bonne sieste et j’aurai le temps demain de trainer dans les ruelles.
Ce jeudi 28 aurait du être tranquille et après quelques heures passées sur l'ordinateur j'ai été remis à l'ordre par le chef d'agence de Kathmandu qui semblait ne pas apprécier que le guide soit rentré chez lui et me laisse seul pour ma petite marche d'acclimatation.
J'ai donc laissé le clavier pour monter dans les alentours. Une petite marche même sous un ciel gris qui a lâché quelques timides flocons, ca ne fait pas de mal. Je suis monté à Khunde où tout le monde s'affaire à gratter la terre des enclos pour les plantations de printemps. Les parties ombragées retiennent encore les dernières neiges.
Demain on quitte le petit confort pour Deboche, un petit village un peu plus haut. Jusqu'ici tout va très bien, pourvu que ça dure...